Nouvelles

« Retour aux nouvelles

Prévention des dégâts d’eau : connaissez-vous les exigences de votre assureur ?

Et mon assureur lui ?

La protection contre les dégâts d’eau est depuis quelques années un sujet d’actualité pour les propriétaires de condo. À ce chapitre, la responsabilité reposant sur les membres du syndicat de copropriété est grande; ils doivent protéger à la fois chacun des condos et l’édifice, et tant chaque individu que le fonds d’auto assurance. Cet article vise à guider les syndicats dans leurs tâches d’informer les propriétaires et de choisir le bon système. Dans cette édition, nous nous intéressons spécifiquement au point de vue de l’assureur.


La nécessité d’un système de prévention… vue par l’assureur

Récemment, nous avons publié un article sur le caractère essentiel d’un système de détection et contrôle des fuites d’eau pour les copropriétés.

Néanmoins, plusieurs propriétaires se questionnent encore sur la pertinence de faire installer un système de prévention des dégâts d’eau alors qu’ils sont déjà assurés. À quoi bon opter pour un tel système si de toute façon, l’assureur va payer après déclaration d’un sinistre ? Et à quoi bon payer une prime d’assurance, si on nous suggère souvent d’éviter à tout prix de déclarer ?

Le système vise d’abord la prévention. Car soyons honnêtes : même assuré, aucun propriétaire ne veut vivre un dégât d’eau. Gestion complexe du dossier, rénovations, paiement de la franchise, renflouement du fonds de prévoyance et autres inconvénients; tout ça est loin d’être drôle. Mais du point de vue de l’assureur, votre assurance a pour but de vous protéger financièrement au cas où « l’imprévisible » se produirait. Il est dans son intérêt de limiter les réclamations. Rappelez-vous qu’un assureur est d’abord une entreprise de gestion du risque. Jean-Hugues LaBrèque, président-directeur général de NOWA, explique :

Le propriétaire se dote d’une assurance pour limiter son risque financier. L’assureur veut lui aussi se « rassurer » à l’égard de ce risque. Lorsque celui d’un client devient trop élevé, l’assureur réagit : soit la prime explose, soit le bâtiment devient non assurable. Le travail du syndicat de copropriété est notamment d’éviter que le bâtiment se retrouve dans une situation d’assurabilité précaire.

Le système de protection contre les dégâts d’eau est donc un atout non négligeable au moment d’obtenir une évaluation de l’assureur. Même que parfois, ce système est une condition imposée par l’assureur.

Les propriétaires et les syndicats de copropriété devraient-ils se questionner sur ce que l’assureur veut ? Absolument ! Les critères de leur assureur devraient être au cœur de leurs préoccupations.

Après tout, le but de vous protéger n’est-il pas aussi d’obtenir une diminution des primes et franchises d’assurance ? Et si les assureurs sont prêts à les réduire, il y a fort à parier qu’ils ont fait leurs devoirs pour identifier quels fabricants de systèmes sont dignes de confiance. Question de vous guider dans votre choix d’un système de prévention des dégâts d’eau, découvrons quels critères font la différence pour les assureurs.

Une entreprise établie

L’industrie de la protection contre les dégâts d’eau est toujours en émergence. Ce contexte apporte son lot d’entreprises à succès, mais aussi des entreprises qui disparaissent rapidement. Les assureurs n’accordent pas leur confiance à tous les produits de protection contre les dégâts d’eau. Ils reconnaissent les technologies proposées par des entreprises qui ont démontré leur solidité sur plusieurs années. Lorsque vous recevez des propositions, demandez depuis combien de temps existe le fabricant du système. Sachez faire la distinction entre l’installateur et le fabricant. Et demandez combien de générations de produits ont été proposées sur le marché par le fabricant; vous aurez un indice des efforts investis en développement.

Un produit certifié PREVCAN

Connaissez-vous l’Association de prévention des dégâts d’eau du Canada (PREVCAN) ? Cet organisme indépendant a pour but d’informer le public sur les solutions existantes et d’intervenir auprès des assureurs en dommages et des autorités gouvernementales. Jean-Hugues LaBrèque précise :

La crédibilité de PREVCAN est reconnue depuis plusieurs années par les grands assureurs. Même que la majorité d’entre eux exigent maintenant que le système soit certifié PREVCAN. Faute de quoi, ils pourraient considérer que vous n’êtes pas assez bien protégé et n’offrir aucune diminution de prime ou franchise.

En vous basant sur l’appréciation des assureurs, n’hésitez pas à demander une preuve de certification au fabricant. Encore une fois, faites attention de distinguer la marque du fabricant de l’entreprise chargée de l’installation.

Un réseau d’installateurs reconnus

Parlons de l’installation, justement. Dans la majorité des cas, les installateurs sont plus que des installateurs; ils assurent le service après-vente. Or les standards de qualité de l’installation varient d’un fabricant à l’autre. Il est certain que les assureurs recommanderont toujours des fabricants qui sont soutenus par un solide réseau d’installateurs. C’est encore mieux s’ils possèdent un programme de formation ou certification de leurs installateurs. Informez-vous sur les exigences imposées pour votre type de bâtiment; l’installateur envisagé pourrait ne pas être autorisé. Et surtout, demandez-lui s’il possède l’assurance responsabilité requise.

Des produits fabriqués au Canada

Conçu au Canada, développé au Canada, testé au Canada… Tout ça c’est bien, mais le produit est-il fabriqué au pays ? Pas nécessairement. Beaucoup d’entreprises canadiennes proposent des produits développés ici, mais fabriqués en Chine ou ailleurs en Asie. Ce qui signifie que le contrôle de la qualité n’est pas assumé par l’entreprise qui vous vend le système. Connaissant l’importance accordée par les assureurs à la fiabilité des systèmes, soyez assurés que les produits fabriqués au Canada seront toujours privilégiés.

Des rapports annuels et mensuels

La remise de rapports d’activité mensuels et annuels fait déjà partie des exigences de plusieurs assureurs. Ce n’est qu’une question de temps avant que cette exigence ne devienne la norme. Les rapports fournissent aux assureurs la liste des activités enregistrées pour tous les systèmes du bâtiment. Ils leur permettent d’être certains que les systèmes demeurent en fonction et d’être au fait des anomalies et de la fréquence des événements. Assurez-vous que le système que vous choisissez fournit des rapports d’activité mensuels et annuels, et qu’ils contiennent toute l’information demandée par les assureurs.

En somme, vous avez tout intérêt à vous doter d’un système de prévention des dégâts d’eau pour limiter votre risque financier, favoriser l’assurabilité du bâtiment et obtenir d’éventuelles diminutions de vos primes et franchises. Et pour le choisir, soyez au fait des systèmes qui sont dans les bonnes grâces des assureurs : les produits fabriqués au Canada certifiés PREVCAN d’entreprises établies comptant sur un solide réseau d’installateurs qui mettent régulièrement des rapports d’activité à leur disposition. Pour l’assureur, ces critères sont hautement rassurants parce qu’ils témoignent de la crédibilité et de la qualité de la solution.